Javais considéré que ma réputation et mon statut étaient plus importants que la poursuite de la vérité, et j’avais vivement désiré accomplir mon devoir et travailler davantage. Tant que les frères et sœurs voyaient que je surveillais le travail et que je résolvais les problèmes, que j’étais une bonne dirigeante, capable de faire un travail pratique, tout le monde allait
Voicinotre QCM issue de notre programme de révision Le devoir dans le chapitre Notions philosophiques en Philosophie | Terminale . LesBonsProfs accompagnent les élèves de la 6e à la terminale dans leurs révisions et la préparation au Bac et au Brevet. Cours Le devoir . Nos Cours; Nos Profs; Nos Offres; Nos Stages; Brevet/Bac; Le Blog; Essai gratuit; Cours Le
25Unautre fragment dit : « C’est l’héritage légué à tous les hommes de se connaître eux-mêmes et de vivre dans la clarté ». Nous avons tous la capacité de reconnaître le vrai, car nous sommes la vérité elle-même. C’est cette vérité qui se cherche dans ce que nous appelons notre vie, nos pensées, nos paroles, nos actes. L
vérité? ba ui pcq lé mensonge cé pa bo - Topic Avons-nous le devoir de chercher la du 18-06-2012 11:38:49 sur les forums de jeuxvideo.com
Ily a un devoir de chercher la vérité 1 – en tant qu’être de raison, même si la vérité dérange et n’apporte rien, on ne peut lui préférer l’illusion réconfortante ou le mensonge avantageux. 2 – en tant qu’être humain, doué de conscience réfléchie, on se doit de sortir de l’inconscience et de l’ignorance pour accéder au savoir. Noblesse oblige.
Quavons-nous à gagner à faire notre devoir ? Faire son devoir exclut-il tout plaisir ? Est-ce un devoir de se connaître soi-même ? Devoir et Culture [modifier | modifier le wikicode] Les devoirs de l'homme varient-ils selon les cultures ? Devoir et Vérité [modifier | modifier le wikicode] Avons-nous le devoir de chercher la vérité ?
. Question Y a-t-il une vérité absolue / universelle ? Réponse Pour comprendre s’il y a une vérité absolue / universelle, commençons par définir ce qu’est la vérité. D’après le dictionnaire, il s’agit de la conformité aux faits ou à la réalité ; une affirmation prouvée ou acceptée comme vraie ». Certaines personnes affirment que la vérité n’existe pas, mais qu’il n’y a que des perceptions et opinions. D’autres défendent au contraire qu’il doit y avoir une vérité absolue. Une position est qu’il n’y a pas d’absolus qui définissent la vérité. Ses partisans croient que tout est relatif et que la vérité n’existe donc pas réellement. De ce fait, il n’y a en fin de compte pas d’absolus moraux ni aucune autorité pour décider si une action est positive ou négative, bonne ou mauvaise. On aboutit donc à une éthique de situation », l’idée selon laquelle le bien et le mal dépendent de la situation. Rien n’est juste ni faux, mais ce qui semble juste à un moment donné et dans une situation donnée l’est. Une telle éthique de situation produit une mentalité et un mode de vie subjectifs, axés autour du sentiment, aux effets dévastateurs sur la société et les personnes. C’est le post-modernisme, qui ouvre la voie à une société dans laquelle toutes les valeurs, croyances, modes de vie et vérités ont la même validité. La position opposée est qu’il y a des vérités et normes absolues, qui définissent ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas. Par conséquent, nos actes peuvent être jugés bons ou mauvais en fonction de ces normes absolues. S’il n’y avait ni vérité, ni normes absolues, ce serait le chaos. Prenons la loi de la gravité, par exemple si elle n’était pas absolue, nous ne serions pas certains de pouvoir nous tenir debout ou de nous asseoir à un endroit donné avant d’avoir essayé. Ou encore, si 2+2 ne faisaient pas toujours 4, les effets sur la civilisation seraient désastreux. Les lois scientifiques et physiques n’auraient plus de sens et le commerce serait impossible. Quelle pagaille ce serait ! Heureusement, 2+2=4. La vérité absolue existe et elle peut être découverte et comprise. L’affirmation-même qu’il n’existe pas de vérité absolue est illogique. Pourtant, aujourd’hui, il en est beaucoup qui adhèrent à un relativisme culturel niant toute vérité absolue. Une bonne question à poser à ceux qui prétendent qu’il n’y a pas de vérité absolue est En êtes-vous absolument certain ? » S’ils répondent oui, il s’agit d’une affirmation absolue, qui implique donc l’existence de vérités absolues. Cela revient à dire que l’absence de vérité absolue est la seule et unique vérité absolue. L’idée selon laquelle il n’y a aucune vérité absolue et universelle pose aussi d’autres problèmes logiques, en plus de la contradiction interne. D’abord l’homme, ayant un esprit fini et une connaissance limitée, ne peut logiquement faire d’affirmation négative absolue. Par exemple, on ne peut en toute logique affirmer qu’il n’existe pas de Dieu même si beaucoup de personnes le font, car pour cela, il faudrait détenir une connaissance absolue de l’univers entier, d’un de ses confins à l’autre. À partir de là, la seule affirmation rationnelle possible serait Avec ma connaissance limitée, je ne crois pas qu’il y ait de Dieu. » Un autre problème est que la négation de toute vérité absolue / universelle ne correspond pas à ce que notre conscience, notre expérience et notre observation du monde réel nous révèle. Si la vérité absolue n’existe pas, alors rien n’est fondamentalement bon ou mauvais. Ce qui est bon » pour vous ne l’est pas forcément pour moi. Si ce relativisme semble séduisant de prime abord, il implique que n’importe qui fixe ses propres règles de vie et fasse ce qui lui semble bon. À partir de là, il est inévitable que les règles des uns entrent en conflit avec celles des autres. Que se passerait-il, par exemple, si je décrétais juste » en ce qui me concerne de ne pas respecter les feux tricolores, même quand ils sont rouges ? Je mettrais en danger la vie d’autrui. Ou encore, je pourrais estimer juste de vous voler, mais vous ne seriez pas d’accord. Nos notions du bien et du mal seraient clairement en désaccord. S’il n’y avait ni vérité absolue, ni normes morales valables pour tous, alors on ne pourrait être sûr de rien. Tout un chacun serait libre de faire ce qu’il veut tuer, violer, voler, mentir, tricher, etc., sans personne pour le condamner. Il n’y aurait ni gouvernement, ni lois, ni justice, puisqu’on ne pourrait pas même déterminer que la majorité a le droit de déterminer et d’imposer ses normes à la minorité. Un monde sans absolus serait le monde le plus horrible qu’on puisse s’imaginer. D’un point de vue spirituel, on aboutit à une confusion religieuse il n’y a aucune seule vraie religion et il n’est pas possible de se mettre en règle avec Dieu. Toutes les religions seraient donc fausses, puisqu’elles ont toutes des revendications absolues sur la vie après la mort. Il n’est pas rare aujourd’hui de trouver des gens qui tiennent deux religions diamétralement opposées pour également vraies », même si elles affirment toutes deux être le chemin exclusif vers le ciel tout en enseignant des vérités » totalement opposées. Ceux qui ne croient pas en une vérité absolue ignorent ces revendications et adhèrent à un universalisme tolérant qui affirme que toutes les religions se valent et qu’elles mènent toutes au ciel. Les partisans de cette vision du monde s’opposent avec véhémence aux chrétiens évangéliques qui croient que, comme le dit la Bible, Jésus est le chemin, la vérité et la vie », qu’il est la manifestation ultime de la vérité et le seul chemin qui mène au ciel Jean La tolérance est devenue la vertu cardinale de notre société post-moderne, le seul absolu. Par conséquent, l’intolérance est le seul mal. Toute croyance dogmatique, surtout en une vérité absolue, est considérée comme intolérante, le péché ultime. Ceux qui nient l’existence de toute vérité absolue disent souvent que chacun peut croire ce qu’il veut, tant qu’il n’essaie pas d’imposer ses croyances aux autres. Mais cette position est en elle-même une croyance absolue, que ceux qui la défendent essaient clairement d’imposer aux autres. Ils définissent une norme comportementale et insistent que tous la suivent, violant ainsi leurs propres principes par une nouvelle auto-contradiction. Ceux qui défendent cette position ne veulent tout simplement pas être tenus pour responsables de leurs actes. S’il y a une vérité absolue, il y a des valeurs morales absolues, et nous sommes donc tenus à les respecter. La négation de toute vérité absolue / universelle et le relativisme culturel qui en découle sont la conséquence logique de l’adhésion de la société à la théorie de l’évolution comme explication de l’origine de la vie. Si l’évolution naturaliste est vraie, alors la vie n’a pas de sens, nous n’avons aucune raison d’être et il n’y a pas de valeurs morales absolues. Dès lors, l’homme est libre de mener sa vie comme il l’entend et n’est responsable d’aucun de ses actes. Pourtant, quelle que soit la virulence avec laquelle les hommes pécheurs nient l’existence de Dieu et de la vérité absolue, ils ne s’en tiendront pas moins tous un jour en jugement devant lui. La Bible déclare car ce que l’on peut connaître de Dieu est évident pour eux, puisque Dieu le leur a fait connaître. En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient depuis la création du monde, elles se comprennent par ce qu’il a fait. Ils sont donc inexcusables, puisque tout en connaissant Dieu, ils ne lui ont pas donné la gloire qu’il méritait en tant que Dieu et ne lui ont pas montré de reconnaissance ; au contraire, ils se sont égarés dans leurs raisonnements et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Ils se vantent d’être sages, mais ils sont devenus fous. » Romains Y a-t-il des preuves de l’existence d’une vérité absolue ? Oui. Il y a d’abord la conscience humaine, qui nous dit que le monde devrait fonctionner d’une certaine manière, que certaines choses sont bonnes et d’autres mauvaises. Elle nous convainc que la souffrance, la famine, le viol, la souffrance et la méchanceté sont des choses mauvaises, mais que l’amour, la générosité, la compassion et la paix sont de bonnes choses auxquelles nous devons aspirer, et ce universellement, à toutes les époques et dans toutes les cultures. La Bible décrit le rôle de la conscience humaine en Romains Quand des non-Juifs qui n’ont pas la loi font naturellement ce que prescrit la loi, ils se tiennent lieu de loi à eux-mêmes, bien qu’ils n’aient pas la loi. Ils montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leur cœur, car leur conscience en rend témoignage et leurs pensées les accusent et les défendent tour à tour. C’est ce qui paraîtra le jour où, conformément à l’Évangile que je prêche, Dieu jugera par Jésus-Christ le comportement secret des hommes. » La seconde preuve de l’existence d’une vérité absolue est la science. Il s’agit tout simplement de la poursuite de la connaissance, de l’étude de ce que nous savons et de la quête d’un plus grand savoir. Or donc, toute recherche scientifique est forcément fondée sur la croyance en des vérités objectives dans ce monde, qui peuvent être découvertes et prouvées. Sans absolus, qu’y aurait-il à étudier ? Comment saurions-nous que les découvertes scientifiques sont vraies ? En fait, les lois mêmes de la science se fondent sur l’existence d’une vérité absolue. La troisième preuve de l’existence d’une vérité absolue / universelle est la religion. Toutes les religions du monde visent à définir la vie et à lui donner un sens. Elles naissent de l’aspiration de l’homme à quelque chose de plus que la simple existence. Par la religion, l’homme cherche Dieu, un espoir pour l’avenir, le pardon des péchés, la paix au milieu de ses luttes et des réponses à ses interrogations les plus profondes. La religion est la preuve que l’humanité n’est pas qu’un animal évolué, mais qu’il a été créé avec un dessein plus élevé par un Créateur personnel qui a mis en lui le désir de le connaître. Or, s’il y a un Créateur, alors il devient la norme de la vérité absolue et c’est son autorité qui l’établit. Heureusement pour nous, ce Créateur existe et il nous a révélé sa vérité par sa Parole, la Bible. La connaissance de la vérité absolue / universelle n’est possible que par une relation personnelle avec celui qui affirme être la Vérité Jésus-Christ. Jésus a déclaré être le seul chemin, la seule vérité et la seule vie Jean Le fait que la vérité absolue existe nous dirige vers la vérité de l’existence d’un Dieu souverain, qui a créé les cieux et la terre et qui s’est révélé à nous afin que nous le connaissions personnellement par son Fils Jésus-Christ. C’est la vérité absolue. English Retour à la page d'accueil en français Y a-t-il une vérité absolue / universelle ?
Une page de Wikiversité, la communauté pédagogique libre. L'Art[modifier modifier le wikicode] L'artiste est-il un créateur ? L'artiste a-t-il besoin de modèles ? L'art n'est-il qu'un jeu ? L'art nous réconcilie-t-il avec le monde ? L'art est-il moins nécessaire que la science ? Notre intérêt pour l'art s'explique-t-il par un simple besoin d'évasion ? La laideur peut-elle intéresser l'artiste ? Une oeuvre d’art doit-elle nécessairement donner du plaisir ? L'art est-il dérangeant ? L’art est-il un divertissement ? Est-ce une fonction de l'art que d'embellir la vie ? L'oeuvre est-elle nécessairement la fin de l'art ? Y a-t-il un progrès dans l'art ? Reconnaît-on l'artiste à son savoir-faire ? L'art est-il un divertissement ? L’art n’est-il qu’un divertissement ? La valeur de l’art réside-t-elle dans son inutilité ? L'artiste doit-il chercher à plaire ? La création artistique est-elle seulement l'expression d'une subjectivité ? L'artiste travaille-t-il ? L'humanité peut-elle se passer de l'art ? L'art peut-il se passer de la référence au beau ? Faut-il être cultivé pour apprécier une oeuvre d'art ? L'art peut-il se passer de règles ? L'oeuvre d'art ne s'adresse-t-elle qu'à nos sens ? En créant, l’artiste ne fait-il que ce qu’il lui plaît ? L'originalité fait-elle la valeur de l'oeuvre d'art ? L’art est-il l’expression d’une révolte ? L'art nous éloigne-t-il de la réalité ? Apprécier une oeuvre d'art, cela s'apprend-il ? L'art répond-il à un besoin ? Un artiste est-il un artisan ? Peut-il y avoir des progrès en art ? L'art est-il inutile ? L'art répond-il à un besoin ? L'expérience nous instruit-elle ? L’oeuvre d’art doit-elle d’abord plaire ? Une oeuvre d’art nous apprend-elle quelque chose ? L’art est-il utile ? Art & Liberté[modifier modifier le wikicode] La liberté de l'artiste rend-elle impossible toute définition de l'art ? Art & Société[modifier modifier le wikicode] Les œuvres d’art ne sont-elles qu’un reflet de la société ? L'art peut-il transformer la société ? Art et Technique[modifier modifier le wikicode] L'art exige-t-il une maîtrise technique ? L’activité artistique peut-elle se passer de techniques ? Art & Travail[modifier modifier le wikicode] La création artistique est-elle un travail ? Art et Vérité[modifier modifier le wikicode] L'art est-il indifférent à la vérité ? L'art est-il un moyen d'accéder à la vérité ? L'artiste nous fait-il découvrir des vérités ? Autrui[modifier modifier le wikicode] Peut-on être soi-même sans les autres ? Pour être soi-même, faut-il se différencier des autres ? Le dialogue permet-il de surmonter les obstacles qui nous empêchent de comprendre autrui ? Un homme peut-il m'être complètement étranger ? Pour aimer autrui faut-il le connaître ? Autrui & Conscience[modifier modifier le wikicode] Avons-nous besoin d'autrui pour avoir conscience de nous-mêmes ? Autrui & Liberté[modifier modifier le wikicode] Avons-nous besoin d'autrui pour être libres ? Se laisser guider par autrui, est-ce renoncer à sa liberté ? Autrui & Morale[modifier modifier le wikicode] Respecter autrui, est-ce s'abstenir de le juger ? Bonheur[modifier modifier le wikicode] Peut-on se tromper en se croyant heureux ? Peut-on être heureux dans la solitude ? Peut-on ne pas connaître son bonheur ? La quête du bonheur est-elle vaine ? Le bonheur est-il affaire de chance ? Réfléchir nous empêche-t-il d’être heureux ? Peut-on promettre le bonheur ? Peut-on ne pas connaître son bonheur ? Dépend-il de nous d'être heureux ? Pour être heureux, faut-il être raisonnable ? Une vie heureuse est-elle une vie de plaisirs ? L'existence de règles communes est-elle nécessairement un obstacle à mon bonheur ? La raison s'oppose-t-elle à toute forme de croyance ? Le bonheur est-il inaccessible ? Dépend-il de nous d’être heureux ? Suffit-il d’avoir ce que l’on désire pour être heureux ? Peut-on ne pas vouloir être heureux ? Suffit-il de croire que l'on est heureux pour l'être ? Le bonheur est-il un droit ? Bonheur & Justice[modifier modifier le wikicode] Peut-on vivre heureux dans l'injustice ? Bonheur & Morale[modifier modifier le wikicode] Tous les moyens sont-ils bons pour être heureux ? Conscience[modifier modifier le wikicode] Peut-on s'excuser en disant "j'ai agi inconsciemment" ? Suis-je ce que j'ai conscience d'être ? Faut-il apprendre à se connaître soi-même ? Peut-on se voir tel que l'on est ? La conscience est-elle source d'illusions ? L'homme est-il condamné à se faire des illusions sur lui-même ? La conscience peut-elle nous cacher ce que nous sommes ? Pourquoi vouloir se connaître ? La conscience de soi est-elle trompeuse ? Peut-on être en conflit avec soi-même ? La maîtrise de soi dépend-elle de la connaissance de soi ? Conscience & Bonheur[modifier modifier le wikicode] La conscience fait-elle le malheur de l’homme ? Conscience et inconscience[modifier modifier le wikicode] Peut-on ne pas être soi-même ? Sommes-nous maîtres de nos pensées ? Conscience & Liberté[modifier modifier le wikicode] Suffit-il de prendre conscience de ce qui nous détermine pour nous en libérer ? Conscience et Morale[modifier modifier le wikicode] Suffit-il d'avoir bonne conscience pour être sûr d'agir moralement ? Croyance[modifier modifier le wikicode] Est-ce l'ignorance qui nous fait croire ? Croyance et Raison[modifier modifier le wikicode] Croire, est-ce renoncer à la raison ? Croyance et vérité[modifier modifier le wikicode] Croire nous empêche-t-il de chercher la vérité ? Le respect des opinions est-il un obstacle à la recherche de la vérité ? Culture[modifier modifier le wikicode] Peut-on à bon droit parler d'un homme sans culture ? La culture est-elle un simple ajout à la nature ? Sommes-nous prisonniers de notre culture ? Se cultiver, est-ce s'affranchir de son appartenance culturelle ? En quoi une culture peut-elle être la mienne ? La culture nous unit-elle ? La culture dénature-t-elle l'homme ? Peut-on échapper à sa culture ? Les hommes sont-ils seulement le produit de leur culture ? La culture libère-t-elle des préjugés ? Peut-on juger une culture ? La diversité des cultures sépare-t-elle les hommes ? Faut-il être cultivé pour apprécier une oeuvre d'art ? Culture et Devoir[modifier modifier le wikicode] Se cultiver, est-ce un devoir ? Culture et Liberté[modifier modifier le wikicode] La culture nous rend-elle plus libres ? Culture et Politique[modifier modifier le wikicode] Appartient-il aux lois d'éduquer les hommes ? Culture et sujet[modifier modifier le wikicode] Mon identité dépend-elle de ma culture ? Culture et Technique[modifier modifier le wikicode] Peut-on juger d'une culture d'après son degré de développement technique ? Peut-on être cultivé en ignorant tout des sciences et des techniques ? Devoir[modifier modifier le wikicode] Est-ce un devoir que d'être soi-même ? Peut-on ignorer son devoir ? Qu'avons-nous à gagner à faire notre devoir ? Faire son devoir exclut-il tout plaisir ? Est-ce un devoir de se connaître soi-même ? Devoir et Culture[modifier modifier le wikicode] Les devoirs de l'homme varient-ils selon les cultures ? Devoir et Vérité[modifier modifier le wikicode] Avons-nous le devoir de chercher la vérité ? Droit[modifier modifier le wikicode] Peut-on changer les mœurs par le droit ? Faire valoir ses droits, est-ce la même chose que défendre ses intérêts ? Le droit doit-il être fondé sur la nature ? Droit et culture[modifier modifier le wikicode] Le droit n'est-il que l'expression d'une culture particulière ? Droit et Devoir[modifier modifier le wikicode] Tout droit implique-t-il un devoir ? Droit et Justice[modifier modifier le wikicode] Le droit peut-il être injuste ? Y a-t-il une justice en dehors du droit ? Le droit n'est-il qu'une justice par défaut ? Droit et Morale[modifier modifier le wikicode] Le droit peut-il être indépendant de la morale ? Appartient-il au droit de définir ce qui est bien ou mal ? Démonstration[modifier modifier le wikicode] Ne sommes-nous convaincus que par ce qui a été démontré ? Ce qui est indémontrable n'a-t-il aucune valeur ? Quand la démonstration est faite, n'ai-je plus qu'à me taire ? L’évidence se passe-t-elle de démonstration ? La démonstration met-elle fin à toute discussion ? Une démonstration peut-elle mettre fin au doute ? N'y a-t-il de preuve que par la démonstration ? Y a-t-il des certitudes sans démonstration ? Peut-on ne pas adhérer à une démonstration ? Est-il raisonnable de vouloir tout démontrer ? Faut-il toujours refuser ce qu'on ne sait pas démontrer ? Désir[modifier modifier le wikicode] Peut-il exister des désirs naturels ? Mes désirs m’appartiennent-ils ? Faut-il ne désirer que ce qui est accessible ? Est-il raisonnable de vouloir maîtriser tous ses désirs ? Le désir est-il aveugle ? Le désir déforme-t-il notre perception du réel ? Le désir peut-il être comblé ? Sait-on ce qu'on désire ? Est-il absurde de désirer l'impossible ? Faut-il se méfier de ses désirs ? Le désir nous condamne-t-il à l'insatisfaction ? Désir et Autrui[modifier modifier le wikicode] Le désir suppose-t-il autrui ? Ne désire-t-on que ce que désire autrui ? Désir et Bonheur[modifier modifier le wikicode] Satisfaire ses désirs peut-il rendre malheureux ? Désir et Devoir[modifier modifier le wikicode] Pouvons-nous faire coïncider nos désirs avec nos devoirs ? Désire et Morale[modifier modifier le wikicode] Les exigences de la morale sont-elles compatibles avec nos désirs ? Le désir est-il par nature immoral ? Désir & Travail[modifier modifier le wikicode] Peut-on désirer travailler ? Esprit[modifier modifier le wikicode] L’esprit est-il une réalité comme les autres ? Existence[modifier modifier le wikicode] Choisissons-nous notre existence ? A quelles conditions l'existence a-t-elle un sens ? Faut-il se donner des raisons d'exister ? Expérience[modifier modifier le wikicode] L'expérience fait-elle obstacle à la connaissance ? De quoi l'expérience nous instruit-elle ? L'expérience peut-elle nous tromper ? N'apprend-on que par expérience ? Faire des expériences, est-ce le seul moyen de connaître ? L’expérience peut-elle tout prouver ? L'expérience instruit-elle ? L'expérience rend-elle raisonnable ? Expérience & Vérité[modifier modifier le wikicode] L'expérience est-elle source de vérité ? L'expérience suffit-elle pour établir une vérité ? Histoire[modifier modifier le wikicode] Un événement historique est-il toujours imprévisible ? Commémorer le passé, est-ce le connaître ? Le rôle de l'historien est-il de juger ? L'histoire n'est-elle que le récit des faits ? Peut-on dire que les hommes font l'histoire ? L'objectivité de l'histoire suppose-t-elle l'impartialité de l'historien ? Faut-il être un acteur de l'histoire pour la comprendre ? L'histoire est-elle ce qui arrive à l'homme ou ce qui arrive par l'homme ? L’historien a-t-il quelque chose à nous dire de l’avenir ? Peut-on modifier le cours de l'histoire ? Histoire & Interprétation[modifier modifier le wikicode] Les faits historiques doivent-ils être interprétés ? Les faits historiques se prêtent-ils à une pluralité d'interprétations ? L'Inconscient[modifier modifier le wikicode] Si l'inconscient existe, puis-je savoir qui je suis ? L'inconscient m'empêche-t-il d'être le maître de moi-même ? La liberté exclut-elle l'obéissance ? Peut-on connaître l'inconscient ? L'hypothèse de l'inconscient psychique revient-elle à admettre un autre moi en moi ? L'hypothèse de l'inconscient est-elle nécessaire à la connaissance de soi ? Une pensée peut-elle être inconsciente ? L’inconscient me gouverne-t-il ? L'idée d'inconscient remet-elle en cause la liberté ? L'hypothèse de l'inconscient exclut-elle toute connaissance de soi ? L'interprétation[modifier modifier le wikicode] L'interprétation consiste-t-elle à découvrir un sens ou à l'inventer ? Interprète-t-on à défaut de connaître ? Toute interprétation est-elle contestable ? Tout relève-t-il de l'interprétation ? Interprétation et Vérité[modifier modifier le wikicode] Y a-t-il des interprétations vraies ? Justice[modifier modifier le wikicode] La justice n'est-elle qu'un idéal ? Est-ce la loi qui définit ce qui est juste ? Le recours à la force signifie-t-il l'échec de la justice ? L'idéal de justice doit-il passer avant le respect de la loi ? Pourquoi devons-nous être justes ? Faut-il faire régner la justice à tout prix ? La violence peut-elle être juste ? N’est-on juste que par intérêt ? Être juste, est-ce vouloir l’égalité ? La justice n'est-elle qu'une vengeance déguisée ? Ressentir l'injustice m'apprend-il ce qui est juste ? Justice & Droit[modifier modifier le wikicode] Le souci de justice peut-il légitimer la désobéissance ? Suffit-il, pour être juste, d'être dans son droit ? Suffit-il d’appliquer le droit pour être juste ? Justice & Interprétation[modifier modifier le wikicode] Est-il juste d'interpréter la loi ? Justice & Loi[modifier modifier le wikicode] Faire régner la justice, est-ce seulement appliquer les lois ? Justice & Société[modifier modifier le wikicode] La justice ne vise-t-elle que la paix sociale ? Justice & Travail[modifier modifier le wikicode] Est-il injuste d'exploiter le travail d'autrui ? Justice & État[modifier modifier le wikicode] Faut-il être juste pour bien gouverner ? L’État doit-il préférer l’injustice au désordre ? Matière & Esprit[modifier modifier le wikicode] L’esprit est-il plus fort que le corps ? Raison & Réel[modifier modifier le wikicode] La raison peut-elle comprendre le réel ? Le réel est-il une construction de la raison ? Connaître le réel, est-ce le dominer ? S'écarter de la réalité, est-ce nécessairement déraisonnable ? Language[modifier modifier le wikicode] Notre vision du monde doit-elle quelque chose au langage ? Peut-on agir avec des mots ? Peut-on penser sans les mots ? Le langage n'exprime-t-il que ce que l'on veut communiquer ? Parle-t-on seulement pour être compris ? Les mots ont-ils un pouvoir sur les choses ? La communication est-elle la fonction essentielle du langage humain ? Les mots peuvent-ils nous manquer pour dire quelque chose ? Le langage trahit-il la pensée ? Recourir au langage, est-ce renoncer à la violence ? Le langage nous éloigne-t-il du réel ? Y a-t-il une pensée sans langage ? Le langage n’est-il qu’un outil ? Le langage des animaux est-il comparable à celui des hommes ? Puis-je toujours exprimer ce que je désire ? Le langage détermine-t-il notre rapport au réel ? Liberté[modifier modifier le wikicode] La liberté peut-elle nous faire défaut ? Être libre, est-ce s'affranchir de toute autorité ? Peut-on forcer un homme à être libre ? La liberté est-elle menacée par l'égalité ? L'homme libre est-il celui que personne ne sert ? La liberté peut-elle être un fardeau ? Naissons-nous libres et égaux ? Être libre, est-ce ne subir aucune influence ? Le fait de ne pas connaître l'avenir est-il une entrave à notre liberté ? Faut-il rendre les hommes libres ou égaux ? Peut-on faire l'expérience de la liberté ? Peut-on être libre à plusieurs ? Peut-on s'engager sans renoncer à sa liberté ? Est-on plus ou moins libre ? Le savoir me libère-t-il ? Pour être libre, faut-il ne rien posséder ? L'ignorant peut-il être libre ? Puis-je être heureux sans être libre ? S'engager, est-ce renoncer à sa liberté ? La liberté consiste-t-elle à n'obéir à personne ? Une contrainte peut-elle être libératrice ? Être libre, est-ce n'obéir qu'à soi ? La liberté se définit-elle comme un pouvoir de refuser ? Est-ce la pensée qui nous rend libres ? Être libre, est-ce faire ce que l'on veut ? Un acte libre comporte-t-il nécessairement des risques ? Sommes-nous d'autant plus heureux que nous sommes plus libres ? Un homme libre est-il un homme sans devoir ? La liberté est-elle toujours désirable ? L'hypothèse de l'inconscient rend-elle vaine toute aspiration à la liberté ? Les lois sont-elles une garantie pour notre liberté ? Etre libre, est-ce n’obéir à aucune loi ? Choisit-on d’être celui qu’on est ? Loi[modifier modifier le wikicode] Peut-on n'obéir à aucune loi ? Les hommes peuvent-ils se passer de lois ? Assurer la sécurité, est-ce le but de la loi ? Les lois peuvent-elles se passer de la force ? Peut-il y avoir des exceptions à la loi ? Loi & Raison[modifier modifier le wikicode] Peut-il être raisonnable de désobéir à la loi ? Matière & Esprit[modifier modifier le wikicode] Peut-on agir sur l'esprit comme on agit sur la matière ? Est-ce le cerveau qui pense ? L'esprit est-il plus libre que le corps ? Toute réalité est-elle matérielle ? Matière & Vivant[modifier modifier le wikicode] Suffit-il de connaître la matière pour connaître le vivant ? Morale[modifier modifier le wikicode] La morale peut-elle se réduire à un ensemble d'interdictions ? Désobéir, est-ce nécessairement mal agir ? A quelles conditions un acte est-il moral ? Faut-il se fier à ses sentiments pour agir moralement ? Que vaut la formule "à chacun sa morale" ? Pour agir moralement, faut-il ne pas se soucier de soi ? Est-ce l'intention qui fait la valeur morale de nos actes ? Morale, Autrui & Conscience[modifier modifier le wikicode] Suis-je responsable de ce que je suis ? Morale & Bonheur[modifier modifier le wikicode] Faut-il choisir entre faire le bien et se rendre heureux ? Morale & Conscience[modifier modifier le wikicode] Peut-on reprocher à un être humain d’être inconscient ? Morale & Culture[modifier modifier le wikicode] Le sentiment moral peut-il être éduqué ? La morale dépend-elle de la culture ? Morale & Politique[modifier modifier le wikicode] Peut-on agir moralement sans s’intéresser à la politique ? Morale & Religion[modifier modifier le wikicode] L'unanimité est-elle un critère de vérité ? La morale peut-elle se passer d'un fondement religieux ? Perception[modifier modifier le wikicode] Percevoir est-ce connaître ? Percevoir, est-ce déjà connaître ? Percevoir, est-ce savoir ? Politique[modifier modifier le wikicode] La consultation des citoyens suffit-elle à faire la démocratie ? La politique a-t-elle affaire à l'idéal ou au réel ? La politique est-elle l'affaire de tous ? La politique a-t-elle pour fin l'unanimité ? Rendre les hommes meilleurs, est-ce le but de la politique ? Pour gouverner, faut-il nécessairement sacrifier les intérêts particuliers ? Le souci de l'ordre est-il une menace ou une garantie pour le citoyen ? Plitoique & Morale[modifier modifier le wikicode] L'homme politique a-t-il le droit de sacrifier la morale à l'efficacité ? En politique, tous les moyens sont-ils bons ? Politique & Société[modifier modifier le wikicode] La politique vise-t-elle à réaliser une société parfaite ? Politique & État[modifier modifier le wikicode] La politique est-elle seulement l'affaire de l'État ? Le pouvoir politique peut-il appartenir à ceux qui sont gouvernés ? Raison[modifier modifier le wikicode] Suffit-il d'être rationnel pour être raisonnable ? Peut-on connaître sans faire usage de la raison ? Faut-il se fier à sa propre raison ? Peut-on faire un usage déraisonnable de la raison ? Y a-t-il des opinions raisonnables ? La connaissance rationnelle comble-t-elle toutes les attentes de l'homme ? Toute croyance est-elle contraire à la raison ? La raison peut-elle tout expliquer ? Raisonne-t-on bien lorsqu’on veut avoir raison à tout prix ? Peut-on avoir raison contre les faits ? La raison nous permet-elle de dépasser nos conflits ? Peut-on être sûr d'avoir raison ? Suffit-il d'être certain pour avoir raison ? Religion[modifier modifier le wikicode] La science peut-elle faire disparaître la religion ? Peut-on se passer de toute religion ? Réligion & Culture[modifier modifier le wikicode] La religion est-elle une production culturelle comme les autres ? Religion & Raison[modifier modifier le wikicode] La religion est-elle contraire à la raison ? Réel[modifier modifier le wikicode] Notre connaissance du réel se limite-t-elle au savoir scientifique ? Connaissons-nous immédiatement le réel ? Réel & Interprétation[modifier modifier le wikicode] Pouvons-nous dissocier le réel de nos interprétations ? Société[modifier modifier le wikicode] Est-ce l'intérêt qui fonde le lien social ? La certitude est-elle une garantie de vérité ? Toutes les contraintes imposées par la société sont-elles des oppressions ? Vivre en société m'empêche-t-il d'être moi-même ? Société & Désir[modifier modifier le wikicode] Est-ce le désir de vivre ensemble qui est au fondement des sociétés ? Société & Justice[modifier modifier le wikicode] Une société sans conflit est-elle nécessairement juste ? Socéité & Morale[modifier modifier le wikicode] Les conventions sociales peuvent-elles tenir lieu de morale ? Société & Religion[modifier modifier le wikicode] Une société sans religion est-elle possible ? Société & État[modifier modifier le wikicode] Une société sans État est-elle possible ? Les hommes ont-ils besoin d'être gouvernés ? Peut-on concevoir une société sans État ? Sujet[modifier modifier le wikicode] Suis-je le sujet de mes pensées ? Sommes-nous tels que nous croyons être ? Puis-je ne pas être moi-même ? Le sujet humain peut-il être étudié comme un objet ? Sujet & Langage[modifier modifier le wikicode] Suis-je l'auteur de ce que je dis ? Sujet & Société[modifier modifier le wikicode] Le sujet peut-il se comprendre en dehors de la société à laquelle il appartient ? Technique[modifier modifier le wikicode] Le développement technique transforme-t-il les hommes ? La technique ne pose-t-elle que des problèmes techniques ? La technique libère-t-elle les hommes de la souffrance ? Un savoir-faire est-il un véritable savoir ? Y a-t-il plus à espérer qu'à craindre de la technique ? La technique est-elle pour l’homme autre chose qu’un moyen ? L'homme peut-il devenir le produit de ses techniques ? La technique n’est-elle qu’un outil au service de l’homme ? Les objets techniques nous imposent-ils une façon de penser ou seulement une manière de vivre ? La maîtrise de la technique donne-t-elle le pouvoir de gouverner les hommes ? La technique est-elle l'affaire des seuls techniciens ? Peut-on renoncer au progrès technique ? Une technique est-elle bonne parce qu'elle est efficace ? La technique n’est-elle qu’une application de la science ? La technique doit-elle permettre de dépasser les limites de l'humain ? La technique s'oppose-t-elle à la nature ? La technique est-elle le propre de l'homme ? Y a-t-il un sens à résister à la technique ? Technique & Art[modifier modifier le wikicode] L'art peut-il se passer d'une maîtrise technique ? Technique & Liberté[modifier modifier le wikicode] La technique accroît-elle notre liberté ? Technique & Liberté[modifier modifier le wikicode] La recherche de l'efficacité technique exclut-elle le souci de la vérité ?
IntroductionD’un point de vue relativiste, la vérité apparaît comme une illusion trompeuse vers laquelle nous tournerions notre regard en croyant pouvoir l’atteindre. Faire de la recherche de la vérité un devoir serait alors une quête vaine dont aucun espoir ne serait permis. Par devoir, entendons obligation, qu’elle soit morale, civique ou juridique. Il y a dans cette notion de devoir un aspect de nécessité et de contrainte qui guiderait nos actions. La vérité est quant à elle posée comme l’adéquation d’une idée avec la réalité dont on fournit des preuves et qui s’oppose en cela à l’erreur ou l’illusion. Rechercher la vérité, c’est ainsi se prémunir de l’erreur et des préjugés dans un cheminement qui doit conduire à dire, sinon s’approcher de la vérité. Cette dynamique de recherche est ainsi un perpétuel progrès qui prend comme horizon la perspective de la vérité comme valeur suprême à atteindre. Or si la vérité n’a rien d’un absolu comme le pose le relativisme, faire de la recherche de la vérité un devoir serait davantage vu comme une contrainte qu’un progrès. S’il n’y a pas de vérité à atteindre, de quête à mener, alors le devoir de combattre les erreurs ne serait qu’une vaine tâche qui conduirait à leur en substituer d’autres tout aussi illusoires et dont il n’y aurait rien de plus à pourquoi il nous faudra nous interroger si la recherche de la vérité a une quelconque utilité, quand bien même elle serait illusoire ou inatteignable. Qu’y-a-t-il a espérer et à quoi conduit cette quête de vérité ? Peut-on la considérer comme un devoir ou comme un obstacle, une illusion à laquelle il faudrait se soustraire ?1 La recherche de la vérité est une source d’illusion et une contrainte pour la vieL’histoire de la philosophie se fonde sur l’acquisition d’une sagesse qui passe par la recherche de la vérité. Dans cette perspective idéale, la vérité est ainsi une valeur que l’on rapproche de celles que sont le bien et le bon. Rechercher la vérité c’est alors viser le bien en soi institué comme valeur suprême. Pourtant, l’homme a une tendance irrésolue à se complaire dans l’ignorance. Il est en effet des vérités qui ne sont pas toujours bonnes à découvrir car elles peuvent ébranler notre savoir et nos croyances. Se détourner de la vérité, éviter de la rechercher à tout prix est ainsi une posture qui peut être souhaitable. L’épicurisme défend cette thèse selon laquelle, ne pas rechercher la vérité, c’est ainsi parvenir à l’ataraxie, c’est-à-dire la tranquillité d’âme. Il en résulte qu’en ne prenant pas comme perspective et comme but de rechercher la vérité, nous sommes libéré du poids de cette quête tourmentée pour vivre pleinement sa vie et l’on peut accueillir et profiter de tous les plaisirs qui se présentent à nous. Néanmoins, s’il y a dans l’épicurisme un aspect de modération dans le fait de profiter de ces plaisirs et de vivre pleinement sa vie, c’est qu’elle est tempérée par la pratique de la vertu et le souci de justice, et donc qu’elle se rattache à certaines valeurs. A l’inverse, pour Nietzsche, la recherche de la vérité est purement une illusion qui nous aliène pour vivre pleinement et s’affirmer. Pour lui, les valeurs morales traditionnelles sont des constructions sur lesquelles la recherche de la vérité prendrait racine et dont il faut se préserver. Car en posant que la recherche de la vérité serait une obligation et qu’elle découlerait de la prise en considération des valeurs morales, cela nous détournerait de notre puissance de vivre et de s’affirmer. Pour lui donc, la vérité n’est pas une quête mais une affirmation individuelle qui consiste dans l’agir sans tenir compte des valeurs morales, obstacles à notre puissance de en faisant de la vie une valeur plus haute que celle de la recherche de la vérité, on sombre dans un chaos moral où les valeurs n’ont plus de sens. Si la vérité n’a pas de valeur et consiste simplement dans l’affirmation de sa puissance individuelle en faisant fi des autres valeurs, alors il n’y a plus de progrès moral possible, plus de direction vers laquelle tendre, comme peut l’être le bien, la sagesse ou la La recherche de la vérité comme principe directeur et source du progrèsNe pas concevoir la recherche de la vérité comme un devoir, une quête à atteindre, c’est alors laisser place aux préjugés et à la doxa. Or la philosophie platonicienne s’appuie sur cette volonté de combattre le scepticisme et les savoirs apparents pour accéder à la connaissance et acquérir une sagesse. Viser la connaissance et la sagesse c’est alors faire de la recherche de la vérité une condition de notre progrès moral mais aussi humain. En effet, l’homme est un être doué de raison et capable d’atteindre les vérités les plus hautes comme le sont le Bien, le juste, le beau. Ainsi, en faisant de la recherche de la vérité un devoir, Platon donne une direction à l’humanité et une justification de sa nature raisonnable. C’est parce que nous sommes en mesure de nous défaire des illusions qui nous détournent des valeurs les hautes que nous avons aussi le devoir de la faire en recherchant la vérité. De plus, c’est en faisant de cette recherche une quête en perpétuel devenir que l’on peut accéder à la sagesse et faire qu’un progrès humain est possible. Le chemin qui mène à la vérité est une ascèse obligée pour que les valeurs prennent leurs sens et que puissent se constituer une éthique et une connaissance fondée. D’ailleurs, la science ne tient sa valeur et ne progresse ainsi qu’en faisant de la recherche de la vérité un cheminement toujours en devenir. En posant que la vérité est le but ultime de la science, elle progresse ainsi et s’enrichit de ses connaissances passées. Faire de la recherche de la vérité un devoir, c’est ainsi fonder la source de la morale, de la science et de la connaissance en général pour permettre un à l’image de la conception nietzschéenne, ne peut-on plutôt vouloir faire de la valeur de la vie un devoir plus haut que celui de rechercher la vérité dans un souci de progrès moral et de savoir ? Si la morale et la science découlent de la quête de la vérité elle-même illusoire, ne serions-nous pas plus enclins à évacuer ce devoir de viser la vérité pour s’affirmer en tant qu’êtres individuels pleinement conscients de notre liberté ?3 Le devoir de rechercher la vérité est la condition même du progrès et de la l’homme est un être raisonnable, il possède en lui les facultés qui lui permettent d’être éclairé et de rechercher la vérité en évitant de sombrer dans l’erreur et le dogmatisme. C’est d’ailleurs au siècle des lumières que la raison a été affirmée par les philosophes comme une modalité qui permettrait à l’homme de s’émanciper et de lutter contre l’obscurantisme qu’imposait la religion au 18e siècle. Kant affirme ainsi que l’homme est libre d’agir mais d’agir de façon raisonnable en écoutant l’impératif catégorique que lui dicte sa raison le tu dois ». De plus, c’est par la raison que l’homme acquière sa liberté et en constitue sa condition de possibilité. En posant ainsi l’agir moral comme un impératif du progrès éthique, cette quête de la vérité apparaît comme un devoir auquel l’homme ne peut se soustraire. Faire de la recherche de la vérité un horizon obligé, c’est ainsi participer au progrès de l’humanité et au vivre mieux ensemble. De même, pour Spinoza les hommes se croient libres car ils ignorent les vraies causes des choses qui les déterminent. Or, apprendre à connaitre les causes comme une quête de la vérité aide à mieux les percevoir et à agir sur elles pour mieux vivre. Faire de la connaissance une quête, un devoir vers lequel il faut tendre, c’est ainsi mieux comprendre le monde qui nous entoure et pouvoir mettre en œuvre les moyens pour l’incliner en notre faveur. On est jamais aussi libres explique-t-il, que quand on connait les vraies causes qui nous déterminent puisqu’alors nous pouvons trouver les moyens pour agir dessus et nous défaire de leur emprise. Aussi, la recherche de la vérité, plus qu’une simple quête directrice apparaît comme un devoir qui conditionne notre progrès et notre avons vu que la vérité peut être une source de tourment préjudiciable à la vie. S’obliger à rechercher la vérité serait ainsi dans bien des cas néfaste, mais aussi illusoire puisque celle-ci pourrait être conçue comme une simple construction qui reposerait sur les autres valeurs que sont le bien, le mal, le juste. Néanmoins, parce que l’erreur est toute aussi pernicieuse pour l’homme et pour la connaissance, poser la recherche de la vérité comme une quête en perpétuel devenir et s’y obliger permet ainsi de fonder un principe directeur rendant possible un progrès de l’ encore, le devoir de rechercher la vérité serait la condition même de notre liberté en tant qu’elle permettrait de connaitre les vraies causes des choses et ainsi d’avoir une emprise sur elles.
A-t-on le droit de se taire quand on connaît la vérité ?Analyse du sujetSe taire, c'est évidemment ne pas dire. Connaître la vérité, c'est savoir. Se taire quand on connaît la vérité constitue ce qu'on appelle en morale le mensonge par omission. Il s'agit donc de s'interroger sur un cas particulier de sens du problèmeLa question posée est celle du "droit" c'est à dire de la légitimité. Est-il légitime de mentir par omission ? Est-ce moral, sinon toujours au moins parfois ? La question est donc de savoir s'il y a vraiment un devoir de vérité et en ce cas il est sans exception car tout devoir est absolu ou si, au contraire, il est parfois moral de ne pas dire. La question est celle de la véracité. Faut-il toujours être vérace ou a-t-on parfois le droit de s'abstenir et alors quand ce droit existe-t-il ?Réponse spontanéeLe mensonge par omission est un mensonge. Spontanément nous le condamnons. La réponse spontanée est donc une tradition fait de la vérité un devoir le christianisme considère que tout mensonge, y compris celui par omission, est un pêché. Quant au philosophe, n'est-il pas celui qui aime et se doit d'enseigner donc de dire la vérité ? Pourtant, en même temps, il nous arrive d'affirmer que toute vérité n'est pas bonne à dire et il existe des circonstances où je sais pertinemment que dire la vérité nuira à autrui. Que faut-il alors en penser Y a-t-il un devoir absolu de vérité ou est-il parfois moral de taire ce qu'on sait ? L'enjeu de cette question est celui de nos devoirs envers autrui, s'il est vrai que la parole est un acte social. Il est clair qu'il existe des circonstances où ne pas dire la vérité est une lâcheté mais faut-il en conclure que la véracité est un devoir c'est à dire un impératif universel ? Si on peut légitimer le mensonge par omission, alors en quelles circonstances et selon quels critères est-ce possible et quelles en sont les conséquences sur la morale ?I Le devoir de Il est des vérités qu'on n'a pas le droit de existe des vérités pour lesquelles ce serait une faute que de se taire. Comment appelle-t-on la vertu qui consiste à dire la vérité quand on la connaît ? André Comte-Sponville l'appelle la bonne foi. L'homme de bonne foi dit ce qu'il pense être vrai à tort ou à raison et pense vrai ce qu'il dit. C'est l'homme on oppose ordinairement la sincérité à l'hypocrisie et au mensonge, termes qui ont une connotation négative au plan moral. S'il est vrai que la philosophie est l'amour de la vérité, cette vertu semble être la vertu philosophique par est clair qu'il est des cas où ne pas dire la vérité est une lâcheté et la dire une forme de courage. C'est ce que souligne Sartre. la revue Les Temps Modernes, Sartre souligne le devoir de vérité de l'écrivain qui se doit de dénoncer tout scandale qu'il connaît au point que le silence est une sorte de complicité du crime " L'écrivain est en situation dans son époque chaque parole a des retentissements. Chaque silence aussi. Je tiens Flaubert et Goncourt pour responsables de la répression qui suivit la Commune parce qu'ils n'ont pas écrit une ligne pour l'empêcher. Ce n'était pas leur affaire dira-t-on ? Mais le procès de Calas, était-ce l'affaire de Voltaire ? La condamnation de Dreyfus, était-ce l'affaire de Zola ? L'administration du Congo, était-ce l'affaire de Gide ? Chacun de ces auteurs, en une circonstance particulière de sa vie, a mesuré sa responsabilité d'écrivain. " Situations, II Ainsi, la responsabilité de l'écrivain est de dire la vérité quand il la bien des circonstances, nous reprochons aux hommes d'avoir tu quand ils savaient. Quand les responsables d'EDF ont tu la vérité sur le nuage radioactif issu de l'accident de Tchernobyl survolant le territoire français, nous avons crié au scandale. Le mensonge d'État fût-il par omission nous révolte et quand la vérité éclate notre conscience morale est heurtée par tout ce qu'on nous a caché. Nous attendons de nos dirigeants qu'ils nous disent la vérité même, et surtout, si elle n'est pas "bonne à entendre". Il nous semble ici que le proverbe ment toute vérité est bonne à dire si notre vie ou l'exercice de notre citoyenneté sont en cause. Il y va de l'exercice de la même, il nous semble y avoir un devoir de vérité en histoire. Celui qui a vécu les drames de l'histoire se doit de témoigner par respect envers les victimes. Quant aux témoins dans un procès, il est de leur devoir de dire toute la vérité. De la personne qui sait pertinemment que l'enfant de son voisin est battu et qui n'alerte personne, on dira qu'elle est coupable de non-assistance à personne en danger. Les exemples y a donc bien des vérités qu'on n'a pas le droit de taire. Mais faut-il en conclure que ce serait le cas de quelques vérités mais alors lesquelles ? Selon quels critères les déterminer ? ou notre devoir de dire est-il universel ? Du reste un devoir est universel ou n'est pas. C'est en tout cas ce que pense devoir de vérité est l'opuscule Sur un prétendu droit de mentir par humanité, Kant défend l'universalité du devoir de part de l'examen d'un exemple extrême, mais c'est justement son caractère extrême qui le rend exemplaire. Supposons que quelque criminel me somme de dire quelque chose qui met ma vie ou celle d'un autre en danger. Par exemple il me force à avouer où se cache mon ami pour le tuer. Ai-je le droit de me taire voire de mentir ou dois-je quand même dire la vérité ?Kant répond que la véracité dans ses déclarations est un devoir absolu de l'homme envers chacun, si grave soit le préjudice qui peut en résulter pour lui. Si, en ne disant pas la vérité, je ne commets, certes, aucune injustice à l'égard du criminel qui me force à parler, j'en commets néanmoins une envers la morale c'est à dire envers l'humanité. C'est en effet la grandeur de l'homme que de pouvoir fonder une morale puisque celle-ci est l'œuvre de la raison, faculté qui nous distingue de l'animal. Agir contre la morale c'est donc porter atteinte à l'humanité elle-même. Dès lors il est faux de dire que la vérité puisse nuire aux hommes. C'est au contraire le mensonge même par omission qui nuit à l'humanité et donc à autrui. Même si se taire ne nuit pas à un individu en particulier, cela nuit à l'humanité toute entière. Il faut bien voir, en effet, qu'admettre même une seule infraction à la morale, c'est créer un précédent qui conduit à admettre toutes les infractions. Il n'y a plus de limite. La morale s'écroule et, puisqu'elle nous distinguait de la bête, ce qui en résulte est un retour de l'homme à l'animalité. Kant ajoute que le mensonge par bonté d'âme peut même, par accident, tomber sous le coup de la loi civile. Or, ce qui n'échappe à la sanction que par accident est injuste. Le droit a valeur universelle. Une action ne saurait être juste dans certains cas et injuste dans d' par mensonge, on empêche quelqu'un d'agir alors qu'il s'apprête à commettre un meurtre on est alors juridiquement responsable de toutes les conséquences qui pourraient en découler. En revanche, si l'on s'en tient à la stricte vérité, la justice publique ne peut s'en prendre à nous, quelles que puissent être les conséquences imprévues qui en résultent. Dans notre exemple, le meurtrier seul est responsable. Il est possible qu'après avoir répondu loyalement par l'affirmative au meurtrier qui demande si mon ami est dans ma maison, ce dernier en soit sorti sans qu'on le remarque et que le forfait n'ait pas lieu. Mais si, faute d'avoir dit la vérité, le meurtrier rencontre par hasard mon ami, alors c'est moi qui suis responsable du crime. En effet, si j'avais dit la vérité, peut-être le meurtrier aurait pu être arrêté par un voisin accouru et le crime aurait alors pu être empêché. Celui qui ment, même avec générosité, doit répondre des conséquences de son mensonge même devant les tribunaux civils. La véracité est un devoir et si on admet la moindre infraction au devoir, celui-ci s' une nouvelle intitulée Le Mur, Sartre raconte une histoire qui ressemble à l'exemple kantien. Un résistant est arrêté et ses bourreaux le forcent à dire, sous peine de mort, où sont cachés ses amis. Le résistant donne une fausse adresse. Par malheur, entre temps ses amis ont changé de cachette et se trouvent justement à l'adresse donnée aux bourreaux. Ils sont arrêtés. Selon Sartre, le héros de cette histoire a fait preuve de mauvaise foi. Il a voulu se donner un délai. Il a refusé sa mort. Il ne devait pas mentir. Pour Sartre, du reste, il ne devait pas non plus dire la vérité. Il devait justement se taire. Kant va beaucoup plus loin. Nous n'avons pas le droit de nous taire car se taire est encore mensonge. Le commandement de la raison qui implique de toujours dire la vérité est sacré et ne peut être limité par aucune convenance. Il faut toujours être véridique. Si cela nuit, c'est par accident et cela pourrait donc être d'autrui qu'il mente pour nous être utile manifeste une prétention contraire à toute légalité. Tout homme a, non seulement le droit mais aussi le devoir le plus strict d'être véridique. La vérité n'est pas un bien dont on serait propriétaire et sur lequel on pourrait reconnaître un droit à l'un tandis qu'on le refuserait aux autres. Le devoir de véracité ne fait aucune différence entre les personnes envers lesquels il serait possible de s'en excepter. Un principe moral reconnu vrai ne doit jamais être abandonné quels que soient les dangers apparents. Le danger de nuire accidentellement est en effet un danger moins important que celui de commettre une injustice en général, de commettre une infraction à la morale il semble que nous n'ayons pas le droit de nous taire. Pourtant, le rigorisme kantien ne constitue-t-il pas une vision finalement très abstraite de la morale ? Peut-on la figer dans cet absolu formel ? Contrairement à ce que dit Kant, n'y a-t-il pas bel et bien des exceptions à la règle de la vérité ?II Faut-il vraiment toujours dire la vérité ?1 Les circonstances du droit de se position de Kant, comme le souligne André Comte- Sponville dans son Petit traité des grandes vertus, nous semble aujourd'hui insoutenable. Sous la seconde guerre mondiale, celui qui cachait un juif ou un résistant dans son grenier se devait-il d'en aviser la Gestapo ? Tout homme de devoir se sentira ici non seulement dans son droit en se taisant mais considèrera même que c'est son même quand le prisonnier torturé par la police nazie refuse de livrer ses amis et se tait sous la torture, nous ne dirons pas qu'il commet une injustice. Nous éprouverons au contraire du respect pour celui qui même dans une situation intolérable a su faire son devoir. Or cet exemple n'est guère différent de l'exemple kantien. Certes, comme Kant, nous admettons que mentir, au sens d'énoncer quelque chose de faux, n'est pas moral. Mais personne ne peut me forcer à parler. Se taire, c'est affronter la torture, la mort mais c'est aussi ne pas se faire complice du crime. N'est-il pas clair ici que le sacrifice d'un homme en empêche beaucoup d'autres ?Il est, du reste, des professions où l'obligation de se taire est présentée comme un devoir absolu auquel on ne saurait déroger. Que penser d'un médecin qui trahit le secret médical ou d'un prêtre qui ne respecte pas le secret de la confession même si on lui avoue un crime ?Reste enfin le cas d'école qu'on évoque toujours, à savoir le cas de conscience du médecin qui sait que son malade va mourir. La question ici n'est pas simple et, justement, n'est-ce pas la simplifier à l'extrême que de dire "il faut dire la vérité" ? Alors que Kant affirme qu'il faut dire la vérité, Yankelevitch rétorque que ce serait, sans raison, infliger la torture du fait, nous savons bien que tout dépend des circonstances et que la règle morale appliquée universellement, ici le serait aveuglément. Dire la vérité au mourant qui la réclame et qui est capable de la supporter, c'est sans aucun doute l'aider à mourir dans la lucidité lui mentir n'est-ce pas lui voler sa mort ?, dans la paix, la dignité et non dans l'illusion ou la dénégation. Que reste-t-il au mourant sinon le droit à une mort digne ? Parfois, du reste, la vérité prolonge la vie. Pensons au cas du cancéreux qui lutte lucidement et courageusement contre la maladie et guérit. Comme le fait remarquer Comte-Sponville aurait-on pu cacher la vérité au Christ, à Socrate, à Épicure ou Spinoza s'ils s'étaient trouvés dans de telles circonstances ? La réponse est bien sûr négative. Mais en même temps, nous ne sommes pas le Christ ou Socrate et si l'autre ne peut pas supporter la vérité, si c'est l'illusion qui le fait vivre, s'il ne veut pas savoir, faut-il lui imposer la vérité ? Il serait imbécile et lâche, souligne Comte-Sponville " d'imposer aux autres un courage dont on n'est pas sûr d'être soi-même capable. " Au mourant de décider s'il faut ou non tout lui dire et nul n'a le droit de le faire à sa place. Mais c'est dire qu'ici il n'est pas de règle absolue. Reste alors cette question fondamentale comment discriminer ce qui est ici juste ou non quels sont les critères ? et quelles sont les conséquences sur la morale ?2 Les critères du droit de se la véracité n'est pas un devoir aussi absolu qu'il y paraissait d'abord, c'est qu'il existe des valeurs au-dessus d' seconde formulation de l'impératif catégorique kantien précise qu'il faut prendre l'humanité, dans sa personne comme dans celle d'autrui, toujours en même temps comme une fin et jamais seulement comme un le médecin se tait par compassion envers celui qui ne veut pas savoir, il prend son malade comme fin comme d'ailleurs lorsqu'il dit la vérité à qui la réclame. Quand le torturé refuse de livrer ses amis, il les prend comme une fin, alors même que le bourreau, lui, l'utilise comme un moyen. En fin de compte, la valeur reste l'homme et le respect qu'on lui doit. Il faut mettre l'homme au-dessus de la existe bien des valeurs supérieures à la vérité comme, par exemple, l'assistance à personne en danger. Nous donnions l'exemple des voisins qui savent qu'un enfant est battu. Il leur faut alors parler. Mais inversement quand celui qu'on torture se tait devant ses bourreaux, c'est qu'il pense que parler mettra ses amis en danger. Et pour l'ami dont un meurtrier me demande où il se trouve n'en est-il pas de même ? Il est en danger. Il faut que je me taise. Quant à asséner la vérité à celui qui en sera écrasé, ce n'est pas bonne foi mais violence, brutalité, insensibilité. Prendre l'homme comme fin reste le dirons qu'il faut dire la vérité quand on ne manque pas par-là à quelque vertu plus haute et plus urgente. Comme l'écrit Yankelevitch " Malheur à ceux qui mettent au-dessus de l'amour la vérité criminelle de la délation ! Malheur aux brutes qui disent toujours la vérité ! " Traité des vertus, la sincérité.Quoi qu'il en soit, se taire par intérêt n'est jamais moral puisque alors on se sert des autres. C'est l'égoïsme. À cet égard, le cas du mensonge politique est éclairant. De qui refuse de dire la vérité parce qu'il a peur de perdre des voix aux élections, nous dirons qu'il se sert des autres et est donc immoral. Mais celui qui tait la vérité parce qu'il vise une cité plus juste et plus raisonnable prend l'humanité comme fin et nous ne saurions le lui fond, tout est question de cas particuliers et il semble bien que la véracité ne relève pas d'une loi universelle. À la manière d'Aristote, il nous faut distinguer le juste et l'équitable. Même si une règle est juste, elle ne sera équitable qu'à la condition de savoir l'adapter aux cas particuliers. La morale est-elle affaire de généralité ? Comment mettre en œuvre une morale abstraite hors de toute détermination sociale, historique et psychologique ? Qu'on ne se trompe pas ! C'est le principe même de la morale que nous mettons ici en cause car une morale non universelle n'est plus une morale mais du moralisme. Mais peut-être effectivement n'existe-t-il que du moralisme. Ceci étant dit, dire qu'il existe des cas particuliers, des exceptions à la règle de véracité, ce n'est pas nier l'existence de la règle. S'il y a des cas de conscience, tout n'est pas sujet à cas de conscience. Comme l'écrit Montaigne " Il ne faut pas toujours dire tout, car ce serait sottise ; mais ce qu'on dit, il faut qu'il soit tel qu'on le pense, autrement c'est méchanceté. ". C'est dire que le droit de se taire n'est bien sûr pas un droit universel et n'est pas non plus le droit de dire ce qu'on sait être est parfois permis de se taire quand on connaît la vérité. Il n'en reste pas moins vrai que les circonstances de ce droit restent exceptionnelles. L'idéal reste une société où la vérité est une valeur. Mais, justement, cela reste un idéal et, en fin de compte, le suprême mensonge n'est-il pas de croire que la vérité est toujours possible. L'idéal de transparence entre les hommes est-il un idéal sérieux ? Ne portons-nous pas tous des masques sociaux, ne jouons-nous pas toujours des rôles que les contraintes sociales nous imposent et qui sont en fin de compte des mensonges ? Sartre soulignait que l'homme qui se présente comme absolument sincère est en fait de mauvaise foi. Il n'est pas sincère, il a à l'être, ce qui est différent. Car s'il est parfois permis de taire aux autres ce que je sais, il n'est pas permis de se mentir à soi-même. En ce qui me concerne, je dois chercher la vérité c'est à dire philosopher, car la philosophie est l'amour de la vérité.
Le président Edouard Fritch a réuni la presse ce matin pour exposer en quelques mots ce qui guide la délégation Reko Tika attendue dans les jours prochains à Paris pour parler des conséquences sanitaires, sociales, économiques et environnementales des expérimentations nucléaires française à Moruroa. Nous voici à la veille du départ de la délégation polynésienne Reko Tika pour se présenter à la table ronde de haut niveau proposée par Emmanuel Macron qui se tiendra la semaine prochaine à Paris, les 1er et 2 juillet. Cette invitation du Président de la République vient en réponse à la demande que je lui formulais par courrier en date du 11 mars 2021 en ces termes J’ai souhaité attirer votre attention sur le désarroi profond que suscite la publication de ces études et sur l’attente légitime qui en découle de voir l’Etat apporter des clarifications sur cette situation. … j’estime que l’Etat a un devoir de vérité et de justice vis-à-vis des Polynésiens. » La délégation proprement dite que je conduis, se compose finalement de dix-neuf personnalités représentant les institutions politiques et civiles auxquelles s’ajoutent notre coordonnateur Joël Allain et la déléguée polynésienne au suivi des conséquences des essais nucléaires, Yolande Vernaudon. La délégation polynésienne Reko Tika a été officiellement mise en place par le conseil des ministres le 12 mai dernier. Nous avons tenu cinq réunions plénières, les 18 et 28 mai, les 3, 10 et 22 juin et une session d’ateliers le 8 juin, pour environ cinquante heures de travail et d’échanges. C’est un acte volontaire. Aucune rémunération n’a été prévue y compris pour le coordonnateur. Il est à signaler que l’association Moruroa e Tatou était présente à la première réunion. L’association 193 était présente aux quatre premières réunions. La parole était libre. L’association 193 a pu faire part, par écrit, de ses propositions au coordonnateur, monsieur Joël Allain. Et je remercie le président de 193 pour cet exercice utile qui nous a permis de prendre en considération leurs propositions. Et nous le ferons fidèlement Pendant tout le temps de ces travaux, nous avons souhaité, tous d’un commun accord, garder le silence au sujet de nos débats internes, comme il est de règle universelle lorsque des sujets essentiels sont étudiés par des assemblées responsables. Cela permet à chacun de s’exprimer avec toute la force de ses convictions et à la réflexion collective de s’enrichir des divergences et de grandir. Nous nous sommes organisés en quatre ateliers qui ont chacun apporté sa contribution. Au terme de tous nos travaux, nous sommes arrivés à un consensus global sur les doléances à présenter à la table ronde et aux objectifs recherchés au travers de ces requêtes. Vous comprendrez que nous en réservons la primeur à nos hôtes parisiens. Ces questionnements se répartissent en trois grandes thématiques, en accord avec l’Etat qui a organisé cette table ronde en trois séquences successives ; histoire et mémoire sur toute la journée de jeudi 1er juillet, conséquences sur la santé vendredi 2 juillet au matin et enfin impacts territoriaux le vendredi après-midi. Ces trois séquences couvrent bien l’ensemble des thématiques souhaitées, de son côté, par la délégation Reko Tika. Nos rapporteurs, à chacune de ces séquences, ont été désignés de manière collégiale Tepuaraurii Teriitahi sur le sujet sociétal, Patricia Grand et Patrick Galenon pour les conséquences sanitaires, Yseult Butcher, Winiki Sage et Teva Rohfritsch pour l’impact sur les territoires. Je regrette bien sûr que les associations Moruroa e Tatou et 193 n’aient finalement pas voulu se joindre à nous. Les revendications qu’elles portent de longue date sont évidemment légitimes et ont leurs sens. Je reste convaincu que la politique de la chaise vide est inefficace. Mais, grâce à notre esprit océanien, je ne désespère pas qu’un jour prochain, nous puissions à nouveau nous asseoir autour de la table et s’élever pour faire converger nos forces et nos convictions sur ce sujet du nucléaire. Aujourd’hui, la question n’est pas de savoir qui est ou non anti-nucléaire. Les essais ont pris fin, il y a vingt-cinq ans. Il faut s’appuyer sur ce passé pour aller de l’avant, se projeter dans l’avenir et construire l’avenir de manière sereine. Il n’y a pas de brevet de légitimité pour faire partie de cette délégation Reko Tika, dès lors que nous allons à Paris au nom de la Polynésie française et pour porter la voix des Polynésiens. Les revendications individuelles n’ont pas leur place ici, mieux elles deviennent des revendications collectives. Cette voix, je le disais, elle est le fruit de nos travaux collectifs. Il n’y a pas de sujet tabou dans ce que va présenter la délégation. C’est d’ailleurs dans cet état d’esprit que le Président de la République a accepté la tenue de cette table-ronde. Ce qui va être dit à Paris est bien la traduction des revendications de la Polynésie française, y compris du message porté par les associations qui ne nous accompagneront pas. D’ailleurs, comme je le disais plus haut, 193 a participé pleinement aux ateliers préparatoires de cette mission et ses doléances ont donc été intégrées. Il ne faut pas nous faire de procès d’intention, ni faire de procès d’intention à l’Etat, ni à qui que ce soit. Nous souhaitons continuer le travail commencé par nos prédécesseurs, je pense à Bruno Barillot, ou Roland Oldham…. Soyons comme Saint-Thomas. Il faut attendre de connaitre les réponses qui seront formulées à nos doléances avant de prononcer le jugement dernier, comme certains l’ont déjà fait. Mais il est vrai aussi que c’est la nième réunion tenue depuis trente ans…. Restons mobilisés. Ne nous lassons pas de chercher la vérité de quarante ans d’histoire nucléaire. Fallait-il ou non aller à Paris pour mener ce débat ? Fallait-il que ce débat ait lieu à Tahiti ? Je suis tenté de dire que la question du lieu n’est pas déterminante sur nos chances de réussite. La vérité ne dépend pas du lieu de réunion. La vérité n’a pas de frontière. Elle dépend de la bonne volonté des hommes. Mais je me range aussi à ce qu’a dit le ministre Sébastien Lecornu, lorsqu’il nous a tous rencontrés avec les associations lors de sa visite à Paris, le retentissement médiatique sera plus important que si cela s’était déroulé ici ». Mais ce n’est pas ce qui m’importe. Et je rajouterai aux propos du Ministre, le retentissement ne sera que plus important si les hauts responsables parisiens tendent une oreille attentive à ce sujet qui nous intéresse tous », puisque plusieurs d’entre nous ont pris sur leur temps personnel pour apporter leur contribution à la réflexion. Le Président de la République aura sans aucun doute à cœur de s’exprimer sur ces questions devant les Polynésiens lors de sa prochaine visite. J’ai senti chez lui la volonté de prendre le sujet à bras le corps. Ce qui est certain, c’est que tout ne sera pas résolu en deux jours de table ronde. Nous en sommes parfaitement conscients. Nous obtiendrons certainement des réponses sur certains sujets, durant les deux jours. Nous obtiendrons sans doute des ouvertures de travaux sur des sujets nécessitant des expertises juridiques ou économiques. Nous avançons pas à pas depuis de nombreuses années. Mais, les premières réponses qui nous seront données augureront ou non de la sincérité et de la volonté de l’Etat à aller de l’avant avec nous. Ce que nous voulons, c’est ouvrir un nouveau chapitre de notre histoire pour que vérité et justice soient faites. 1,045 visiteurs total, 3 visiteurs aujourd'hui Continue Reading
avons nous le devoir de chercher la verite